Le 5 octobre 2021, j’ai eu l’honneur de rencontrer une délégation des femmes du Sarayaku aux côtés des sénatrices et des sénateurs écologistes.
Alors que le gouvernement équatorien laisse depuis des décennies des compagnies pétrolières, minières et d’exploitations forestières piller les ressources du pays et saccager l’environnement de ses habitants, le village de Sarayaku proteste héroïquement.
Les activités de ces firmes sont en effet dramatiques pour la population locale : destruction de la biodiversité, atteintes à la santé, appauvrissement, bouleversements climatiques…
Les Kichwas de Sarayaku essaient de se faire entendre sur les réseaux, lors des conférences mondiales comme les COP ou encore en allant directement rencontrer les dirigeants de différentes nations.
Leur résistance pacifique et leur courage face aux pressions industrielles sont un exemple pour le reste du monde. Il est de notre devoir d’entendre et de relayer leur voix.
En 2012, ils ont obtenu gain de cause à la CIDH (Cours interaméricaines des droits de l’homme) en faisant reconnaître le non-respect de l’obligation de consultation des peuples autochtones avant de laisser les firmes utiliser les ressources.
Il se battent également pour faire reconnaître leur parcelle de forêt amazonienne comme une « forêt vivante » protégée. Le but est de reconnaître une interdépendance entre la biodiversité de la forêt, les habitants et, selon leur culture, les esprits de la forêt.
Il ne s’agit pas d’un fait divers lointain mais bien d’un enjeu de santé publique. Les Kichwas se battent au sein de leur village pour préserver une forêt indispensable pour assurer la stabilité du climat mondial.
Les intérêts économiques ne devraient jamais primer sur les intérêts humains. L’usage des énergies fossiles met directement notre avenir danger.
C’est pourquoi les écologistes prônent depuis bien longtemps le développement des énergies renouvelables, seules alternatives viables.