Chaque année, militants et élus de toute la France se retrouvent lors des « journées d’été » des écologistes.
Une belle occasion de se retrouver, d’échanger et de débattre autour d’ateliers, de conférences et de moments conviviaux.
En 2021, j’ai eu le plaisir d’intervenir dans trois ateliers.
Dans un premier atelier, j’ai évoqué le problème de la précarité étudiante avec Séverine Hémain, vice-présidente de la métropole de Lyon aux politiques d’insertion, et avec des représentants de syndicats et d’associations.
Aujourd’hui, 1 jeune sur 5 vit sous le seuil de pauvreté en France. Un pays ne peut se permettre de maltraiter de la sorte une partie de sa population, et certainement pas sa jeunesse.
Victimes de la crise sanitaire et sociale, les jeunes ont été particulièrement meurtris par les confinements successifs.
Cette discussion visait donc à faire le point sur cette situation intolérable et à réfléchir ensemble à des solutions abordables et efficaces.
Les écologistes défendent par exemple la création d’un revenu universel d’autonomie pour chaque jeune à partir de 18 ans. Cette mesure simple permettrait de mettre définitivement un terme aux difficultés financières rencontrées par tant d’étudiants.
J’ai pu aborder ce sujet au Sénat, notamment lors de la discussion sur la proposition de loi concernant le ticket restaurant étudiant.
J’ai ensuite abordé la question de l’avenir des langues régionales et minoritaires en France avec Quentin Bourdin, co-président de 2LPECO, Ronan Dantec, Sénateur des Pays-de-la-Loire, Felip Hammel, directeur de l’institut supérieur des langues de la République française, Alice Leiciagueçahar, Conseillère régionale de Nouvelle Aquitaine et Rosalie Salaün-Gourlaouen diplômée en langue Bretonne.
Alors que l’usage des langues régionale est de moins en moins courant, la législation a évolué en 2021 pour préserver cette diversité culturelle avec la promulgation de la loi relative à la protection patrimoniale des langues régionale et à leur promotion. Cette loi vise à protéger les langues régionales, considérées comme un patrimoine immatériel. Les débats qui ont accompagné l’ensemble de la procédure législative ont reflété les tensions qui entourent les langues régionales en France. En témoigne particulièrement la censure par le Conseil constitutionnel du passage relatif à « l’enseignement immersif », jugé contraire à l’article 2 de la Constitution.
Cela nous a donc amené à réfléchir sur le devenir de cette pratique culturelle et sur les moyens de la préserver.
Enfin, aux côtés de mes collègues Sénateurs et Sénatrices, j’ai pu présenter le bilan du groupe Écologiste – Solidarité et Territoire à la Chambre Haute.
Nous avons évoqué nos prises de positions fermes pour nous opposer à certaines lois (loi sur le séparatisme, retour des néonicotinoïdes, loi 4D, loi sécurité globale, …)
Tout au long de l’année, nous avons défendu nos valeurs, à savoir la justice sociale (lutte contre la précarité étudiante, proposition d’une loi d’urgence contre les effets de la crise sociale, …) et la préservation de l’environnement (propositions d’amendements pour une « vraie loi climat », promotion de l’élevage éthique, …)
Comme chaque année, les JDE ont donc été riches en échanges et en rencontres. Un beau moment partagé et particulièrement apprécié après les confinements.