Dans le cadre du projet de loi Asile et Immigration, prévu au mois de mars 2023, j’ai rencontré avec le député Nicolas Thierry l’assemblée locale des États Généraux des Migrations.
Durant cette rencontre, les représentants des associations ont exposé leurs premières réactions aux mesures prévues par le gouvernement. Si le projet de loi n’est pas encore finalisé, les premières annonces sont inquiétantes : amplifier les OQTF, renforcer l’arsenal répressif envers les personnes migrantes, sélectionner les migrants selon leur « utilité sociale », augmenter les capacités d’accueil des CRA…
Pour nous aider à contrer et à transformer ce projet de loi, l’expertise de La Cimade, de Médecins du Monde, de ASTI Bordeaux, du RESF ou du Collectif pour l’Égalité des Droits, est précieuse. Leur travail quotidien auprès des personnes migrantes est essentiel.
La position des écologistes est claire, nous devons changer de paradigme sur l’immigration et l’asile. Nous devons adapter notre politique d’accueil pour traiter les questions migratoires dans leur globalité, et non sous le seul prisme du travail et de la sécurité. Nous demandons la création d’un ministère dédié à la politique d’immigration, d’accueil et d’intégration.
La politique française d’expulsion à tout prix est un échec. Il est de fait impossible d’exécuter l’ensemble des Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Ainsi, des milliers de personnes se retrouvent dans des situations de non-droit.
Nous devons également mettre un terme à la criminalisation des personnes migrantes et des associations qui leur viennent en aide. Nous demandons la fin de l’enfermement des mineurs dans les Centre de Rétention Administrative (CRA) et l’arrêt systématique des placements en CRA. La France ne peut plus transiger avec les droits humains.
Au Sénat et en Gironde je serai pleinement mobilisée contre ce projet de loi.