Dans le cadre du projet de loi d’accélération du nucléaire, j’ai déposé un amendement pour empêcher l’installation de nouvelles centrales sur des zones littorales vulnérables aux inondations et aux submersions marines.
Une inondation dans une centrale nucléaire aurait des conséquences catastrophiques.
La Gironde a frôlé la catastrophe lors de la tempête Martin en 1999. Les vagues sont passées au-dessus de la digue de la centrale du Blayais, alors même que celle-ci était dimensionnée contre une surcote milléniale et un coefficient de marée de 120. L’inondation a endommagé le système de refroidissement et deux réacteurs ont dû être arrêtés d’urgence.
La catastrophe du Blayais a démontré notre incapacité à anticiper les conséquences des évènements météorologiques majeurs. D’autant que les modèles employés pour estimer ces risques comportent des failles, et que les conséquences du dérèglement climatique demeurent imprévisibles.
Au cours du siècle, la fréquence et l’intensité des catastrophes climatiques ne cesseront d’augmenter. En Gironde, le trait de côte pourrait reculer de 479m selon le GIEC. La commune où se trouve la centrale du Blayais serait régulièrement sous les eaux.
Ainsi, l’adoption de cet amendement permet de mettre un coup d’arrêt à un projet irresponsable : l’installation de nouveaux réacteurs nucléaires sur le site du Blayais.