J’ai interpellé le ministre des transports, Philippe Tabarot, sur les aménagements ferroviaires au Sud de Bordeaux. La Préfecture vient de donner son feu vert pour les travaux au mépris des avis de l’enquête publique, défavorables à plus de 90%. 

Depuis plus de 20 ans, je m’oppose au projet de ligne à grande vitesse (LGV) au Sud de Bordeaux. Ce projet serait écologiquement et économiquement coûteux. Il représente un coût de 14,3 milliards d’euros et une destruction de près de 5000 hectares d’espaces naturels dont près de 2000 hectares de forêts. Le scénario alternatif d’aménagement des voies existantes réduit largement les emprises au sol, coûte 8 milliards d’euros de moins et permet des temps de trajet pratiquement équivalents à ceux du projet de lignes nouvelles.

L’inutilité publique des Aménagements Ferroviaires au Sud de Bordeaux (AFSB) est désormais établie. Un graphique de circulation S4, produit par SNCF Réseau, démontre en effet la capacité des deux voies existantes à absorber tout le trafic prévu (LGV et RER métropolitain). Ce dossier prévoit des passages de « 8 trains par heure » au maximum alors que le graphique indique une capacité de 10 trains sur les deux voies actuelles : les voies actuelles suffisent, et il y a même une réserve de capacité de 25 %.

Malheureusement, la réponse du Ministre s’inscrit dans la stratégie du passage en force observée depuis le début de ce projet. Je reste mobilisée avec les élus, les associations et les citoyens pour une meilleure utilisation des fonds publics.