Mon corps, mon choix, mon droit
À l’occasion de la journée du droit à l’avortement, j’ai participé au lancement du mois de célébration pour les 60 ans du Planning Familial de la Gironde.
L’association œuvre depuis 60 ans pour l’accès à une éducation à la sexualité pour toustes. Elle défend le droit à l’IVG et la contraception. Le planning Familial milite pour l’égalité femmes-hommes et filles-garçons. L’association combat toutes les formes d’oppressions, d’inégalités et de violences liées au genre.
Nous poursuivons les combats pour l’égalité de droits et d’accès
J’étais à la conférence de presse de lancement de ce mois-anniversaire, en présence de Bérangère Couillard, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. J‘ai interpellé la ministre.
Avec d’autres parlementaires, nous avons fermement défendu l’IVG.
Nous demandons :
- La constitutionnalisation du DROIT à l’IVG, afin de le sanctuariser et qu’il ne soit plus jamais menacé
- Une véritable égalité d’accès aux soins de santé et à l’IVG pour toutes. En effet, il y a trop de suspensions de services, et de maternités menacées de fermetures. Cette situation empêche les femmes d’en bénéficier. On relève ce phénomène plus particulièrement en zones rurales et dans les territoires ultra-marins.
Pour une application de l’éducation à la vie affective et sexuelle
En tant qu’enseignante, j’ai rappelé que selon la loi de 2001, chaque élève doit obligatoirement bénéficier de trois séances d’éducation à la sexualité et à la vie effective par an, de l’école au lycée. Or cette loi n’est pas appliquée, ou trop peu.
« Il n’y aura pas d’avancée sur l’égalité et les droits sans l’application de cette loi.«
En effet, depuis 2001, le Code de l’éducation prévoit que l’ensemble des élèves bénéficie d’une éducation à sexualité, adaptée aux enfants et adolescents, à raison d’au moins trois séances par an, tout au long de leur scolarité. Cela correspond à un minimum de 27 séances pour les élèves effectuant une scolarité de l’âge de 5 ans à 16 ans. Et cela correspond à 36 séances pour celles et ceux qui vont jusqu’au baccalauréat.
Or, selon les résultats d’une enquête conduite par l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR) en 2021 :
“Moins de 15 % des élèves bénéficient de trois séances d’éducation à la sexualité pendant l’année scolaire en école et au lycée (respectivement moins de 20 % en collège)”1
Rapport de l’IGESR n°2021-149, juillet 2021, page 31
Le collectif Cas d’école, réunissant 3 associations, Le Planning familial, Sidaction et SOS homophobie, a saisi le tribunal administratif de Paris pour demander l’application pleine et entière de la loi de 2001 le 2 mars 2023
Voici des chiffres clés rappelant la situation :
J’interpellerai le gouvernement sur ce sujet.
Je remercie et je salue le Planning Familial de la Gironde, ses salarié.e.s et ses bénévoles pour leur formidable travail.
- https://www.education.gouv.fr/education-la-sexualite-en-milieu-scolaire-341103 ↩︎