Le Sénat a adopté une proposition de loi visant à renforcer l’indépendance des médias et à mieux protéger les journalistes. Ce texte va dans le bon sens mais la droite sénatoriale l’a vidé de sa substance. Les principales mesures, dont la création d’un droit d’agrément sur la nomination du directeur de la rédaction, ont été supprimé…
Je ne me résous pas à réduire la liberté de la presse à la liberté d’entreprendre de quelques-uns. Je ne me résous pas à ce que certains protègent des intérêts particuliers au détriment de la qualité du débat public.
Un média n’est pas une entreprise comme une autre, c’est une entreprise qui produit un bien public, l’information. A ce titre, la liberté de la presse est un élément fondamental de la démocratie. La fragilisation budgétaire de l’audiovisuel public, l’ingérence éditoriale des pouvoirs publics et des actionnaires, la concentration médiatique et la marginalisation de l’information journalistique menacent notre démocratie.
Cette crise s’est accélérée ces dernières années par l’essor des réseaux sociaux, des fake news, et des nouvelles sources d’information en ligne. En 2022, déjà, une commission d’enquête sénatoriale, à laquelle j’ai participé, a mis en lumière les bouleversements intervenus dans les médias et les leviers d’action pour y remédier.
Suite à ce travail parlementaire, j’ai déposé deux propositions de lois pour défendre l’accès à une information de qualité et protéger le travail des journalistes. Je resterai pleinement engagée sur ce sujet.