J’étais à Soulac-Sur-Mer pour assister aux premières étapes de la démolition du « Signal ».
Cet immeuble construit dans les années 60 sur le littoral aquitain est menacé depuis de nombreuses années par l’érosion de la plage. Le bâtiment a été évacué en 2014, après une énième tempête hivernale. Il est devenu le symbole de l’érosion du littoral français.
Avec ses 720 km de côtes, la Nouvelle-Aquitaine est particulièrement vulnérable à l’érosion. Le « Signal » n’est pas un cas isolé dans notre région, cet été deux bâtiments ont été frappé par des arrêtés de péril sur la commune de Biscarosse.
Le GIEC a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme à ce sujet, en annonçant une augmentation de 1m du niveau des océans d’ici la fin du siècle. En Nouvelle Aquitaine, le rapport Aclima’Terra indique une hausse comprise entre 30cm (si nous arrêtons immédiatement de produire des gaz à effet de serre) et 1,50m si nous restons sur la trajectoire actuelle.
Si 7 stratégies locales de gestion de la bande côtière ont été élaboré en Nouvelle-Aquitaine, nous avons besoin de solutions législatives fortes pour recomposer nos espaces littoraux. Les outils pour indemniser et organiser le repli des biens menacés par l’érosion sont insuffisants.
Il faut également stopper l’étalement urbain sur le littoral afin d’anticiper le recul du trait de côte. Ces 30 dernières années, sur le littoral aquitain, l’étalement urbain a progressé de 43%…
Prévenir plutôt que guérir, voilà le cap que nous devons suivre.