Avec mon collègue Thomas Dossus, sénateur de Lyon et membre du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires, nous avons voté contre cette nomination, ainsi qu’une large majorité de la commission Culture du Sénat, sur 31 votants : 1 blanc, 30 exprimés, 3 Pour, 25 Contre et 2 absentions. Avec le vote de l’Assemblée nationale, cette nomination a été validée à 40 voix contre et 34 pour. Il fallait 45 voix contre pour empêcher cette nomination.
Nous avons auditionné M. Thierry Coulhon au Sénat mercredi 21 octobre, en commission où j’ai pu lui poser la question suivante.
Ma prise de parole n’a pu intervenir qu’après une premières série de questions, en compléments d’autres interventions de mes collègues.
» Monsieur le président, Monsieur Coulhon,
Votre nomination pressentie fait l’objet d’un rejet important chez les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche, qui y voient un manquement aux obligations de publicité, de transparence, et d’objectivité. C’est notamment la transparence qui fait défaut. Nous n’avons reçu qu’un court CV qui ne nous renseignait ni sur vos compétences en matière d’évaluation de la recherche ni sur votre programme en tant que candidat et votre vision du poste. Vous nous avez apporté aujourd’hui des éléments, je vous en remercie.
Pouvez-vous nous préciser votre conception des libertés académiques et ce que vous comptez faire pour les défendre ?
D’autres remarques. Votre nomination n’est-elle pas un risque par rapport à la communauté scientifique dans le contexte du projet de loi de programmation de la recherche ? Ne risque-t-elle pas de mettre à mal un peu plus la confiance des chercheurs ?
La nomination d’une personnalité qui serait moins clivante, plus consensuelle, ne serait-elle pas salutaire dans ce contexte tendu ?
Je rappelle que le précédent président de l’Hcérès, qui était une instance indépendante, n’était pas un ancien conseiller politique. Dans ces conditions, seriez-vous prêt à retirer votre candidature ? «