Le 13 octobre 2023, Dominique Bernard a été poignardé dans le lycée où il était professeur à Arras. Suite à cet assassinat, j’ai interpellé Gabriel Attal, Ministre de l’Éducation nationale.
Dominique Bernard a été tué parce qu’il était professeur. Il a été tué parce que l’école est devenue une cible pour ce qu’elle représente : un lieu d’émancipation.
Nous assistons depuis trop longtemps à une paupérisation du service public de l’enseignement.Cela laisse aujourd’hui les professeurs seuls garants des principes de la République.
L’École de la République a besoin de moyens humains et matériels pour rester un lieu de vie et d’émancipation. Un lieu où se construit l’avenir de notre pays.
Pour avoir été enseignante en collège pendant trente ans, je sais la solitude qui peut exister, parfois, face à la classe, aux parents, et à l’Institution. Les relations se tendent, et l’accompagnement, le soutien et la formation manquent trop souvent.
Les enseignants sont depuis toujours en première ligne face à la violence de notre société. Pourtant, le décalage est croissant entre les missions qui leur sont attribuées et la réalité de ce qu’ils vivent au quotidien.
Ainsi, j’ai demandé à Gabriel Attal, Ministre de l’Éducation nationale, de prendre des mesures pour soutenir, accompagner, former et revaloriser le personnel éducatif.
Il y a 3 ans, presque jour pour jour, j’avais déjà interpelé son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, à ce sujet suite à l’assassinat de Samuel Paty. Il devait y avoir « un avant et un après Samuel Paty ». Pourtant, 3 ans après rien n’a changé.
Aujourd’hui, au-delà des mots, nous attendons des actes.
Au micro de Public Sénat, je suis revenue sur l’assassinat de Dominique Bernard et ma question au Ministre de l’Éducation nationale. Retrouvez mon intervention dans l’émission En direct du Sénat à partir de la 46ème minute.