Le 4 janvier 2022, nous avons débattu au Sénat d’une proposition de résolution pour une meilleure prise en compte de la qualité de vie étudiante.
Le groupe Écologiste Solidarité et Territoires soutient bien entendu cette résolution. Néanmoins, nous déplorons à nouveau la faiblesse de la réponse du gouvernement face à l’ampleur du problème. Lors de l’étude de la proposition de loi pour un ticket restaurant étudiant, j’avais déjà eu l’occasion d’alerter en séance sur la dégradation du niveau de vie des étudiants pendant la crise.
Je tiens maintenant à souligner un point particulièrement alarmant : la majorité des étudiants qui se présentent à l’aide alimentaire ne sont pas boursier. D’évidence, le système de bourse n’est donc absolument plus adapté à la situation actuelle. Cela n’empêche pas le gouvernement de trouver « trop complexe » d’envisager une réforme, pourtant maintes fois promise.
Comment accepter une justification si dérisoire quand 1 jeune sur 5 vit actuellement sous le seuil de pauvreté en 2021 ?
Nous refusons de voir la détresse de nos étudiants comme une fatalité et appelons le gouvernement à réagir à la hauteur de l’urgence.
Nous appelons donc une fois encore à la création d’un revenu universel d’autonomie pour tous les jeunes à partir de 18 ans et au rétablissement du repas à un euro.
Nous demandons aussi au gouvernement de renforcer les moyens attribués au Crous : davantage d’assistantes sociale avec revalorisation de leurs salaires, davantage de logement étudiants avec revalorisation des aides et davantage de personnel spécialisé pour venir en aide aux étudiants les plus fragiles.
Enfin, nous souhaitons revitaliser les territoires pour améliorer le niveau de vie des étudiants avec de petites structures de proximité grâce à une politique d’aménagement du territoire adaptée.
Nos étudiants méritent plus qu’une politique publique au rabais. Investissons pour leur avenir !