La ségrégation sociale et scolaire est un fléau pour l’École de la République. Nous ne pouvons pas « faire nation » ensemble sans apprendre à se parler et à se comprendre. La mixité sociale est le terreau du vivre ensemble. Elle prépare à la vie citoyenne et forme à la tolérance.

Pourtant, elle ne cesse de se dégrader avec la coexistence de deux systèmes d’éducation, l’un public, l’autre privé. Les chiffres parlent d’eux même : 40% des élèves du secteur public sont issus de milieu défavorisés contre 17% dans le secteur privé. Cet écart entre le privé et le public s’est creusé de 10 points en 30 ans.

Le désinvestissement de l’État dans l’école publique pousse de plus en plus de parents à inscrire leurs enfants dans l’école privée. En effet, au-delà de la dégradation des conditions d’enseignement, les baisses de moyens se traduisent bien souvent par la fermeture de classes dans des écoles des quartiers prioritaires ou des zones rurales fragiles. Dans ces conditions, l’Éducation nationale n’est plus en mesure d’endiguer les inégalités sociales et territoriales.

Nos élus locaux sont laissés seuls face à cette situation, sans outils ni moyens.

👉 La proposition de loi que nous avons examiné au Sénat prévoyait de mettre à disposition des maires l’indice de position sociale. Cela permettrait notamment des rééquilibrages de moyens au niveau académique et infra-académique. J’ai également proposé d’interdire les fermetures de classes publiques dans les zones où l’indice est inférieur à la moyenne nationale.
 

👉 En janvier dernier, avec plusieurs parlementaires écologistes, nous proposions deux mesures phares : ne pas dépasser 60% d’élèves favorisés ou défavorisés dans les établissements scolaires et moduler les dotations aux établissements en fonction d’objectifs de mixité sociale.

Malheureusement, le gouvernement et la droite sénatoriale ont rejeté toutes nos propositions. Je regrette, une fois de plus, l’opposition systématique de la droite sur ce sujet si important pour notre République…