Depuis 2018 et le mouvement MeToo, la société a pris conscience des violences sexistes et sexuelles dans le monde du cinéma. MeToo a également ouvert la voie à une réflexion plus large sur le rôle de la domination masculine derrière la caméra et dans la perpétuation de stéréotypes. Pourtant, les pouvoirs publics n’ont mis en place aucune réponse législative satisfaisante.

Avec la Commission culture, éducation, communication et sport du Sénat, nous avons auditionné la comédienne Anna Mouglalis et le Collectif 50/50. En mai dernier, Anna Mouglalis a co-signé une tribune dans le journal « Le Monde » appelant à une loi intégrale contre les violences sexistes et sexuelles pour stopper l’impunité judiciaire. Créé en 2013 par des professionnelles du cinéma et de l’audiovisuel, le Collectif 50/50 favorise la prise de conscience collective et quantifie les évolutions en matière d’égalité. 

En février dernier, j’ai proposé dans une tribune au « Monde » que le centre national du cinéma cesse de subventionner des entreprises de production dont les films ont donné lieu à des violences sexistes ou sexuelles avant, pendant ou après les tournages.

J’ai défendu cette proposition au Sénat lors de l’examen d’un texte sur la filière cinématographique. Mon amendement pour retirer les aides du CNC aux entreprises de production en cas de condamnation pour violences sexistes ou sexuelles a été adopté à l’unanimité. Une belle victoire contre les violences sexistes et sexuelles !  

Avec le groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires nous continuerons à apporter des réponses législatives pour faire progresser la parité, la formation et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.