Coupes budgétaires, réforme du bac, non remplacement des enseignants, établissements délabrés, groupes de niveaux…le gouvernement s’acharne sur l’Éducation nationale. J’ai interpellé la ministre Nicole Belloubet à ce sujet.
Alors que la communauté éducative et les parents alertent depuis des années sur la situation dramatique de notre service public de l’éducation, le gouvernement reste sourd. Pire, il vient de raboter de 700 millions d’euros le budget de l’Éducation nationale. Plus de 11 000 postes sont menacés.
Les plus de 800 000 enseignants et enseignantes de ce pays ont besoin de respect, de reconnaissance et de moyens pour exercer correctement leur métier.
Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur le double discours du gouvernement en matière de finances publiques. D’un côté, il donne près de 10 milliards d’euros par an, sans aucun contrôle, à l’enseignement privé. De l’autre, il sabre le budget de l’École publique qui est déjà en difficulté. Comment accepter que l’enseignement privé soit financé à 75% par l’État, avec nos impôts, alors que le service public ne cesse de se dégrader ?
Nous ne voulons ni des groupes de niveaux ni de l’uniforme. Nous avons besoin d’un choc d’égalité et d’un choc de moyens. Nous attendons un plan d’urgence pour l’Éducation nationale.