Les personnels accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) jouent un rôle essentiel pour assurer la mise en place d’une école réellement inclusive. Nous venons d’adopter un texte pour une prise en charge financière des AESH durant le temps méridien. C’est une première avancée mais nous devons aller plus loin pour lutter contre la précarisation des AESH et revaloriser les salaires.
La mise en œuvre chaotique de l’école inclusive a généré de nombreuses frustrations :
👉 Frustration des enseignants privés de formation approfondie
👉 Frustration des parents d’élèves qui constatent les difficultés à faire respecter les décisions
👉 Frustration des collectivités territoriales qui doivent prendre en charge cette politique nationale
👉 Frustration des personnels accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) qui sont recrutés dans des conditions précaires. A la rentrée dernière, seulement 1 accompagnant sur 2 était protégé par un CDI. Une formation spécifique et une revalorisation salariale est nécessaire.
La commission de la culture, de l’éducation et de la communication a réalisé une mission d’information flash sur les modalités de gestion des AESH. Le rapport issu de cette mission comprend 20 recommandations pour améliorer l’accueil des enfants porteurs de handicap lors de leur scolarité. L’une de ces recommandations porte sur la prise en charge financière des AESH durant le temps méridien.
Le Sénat vient d’examiner une proposition de loi dont l’objectif est de concrétiser cette recommandation. Bien sûr, avec le groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires nous avons voté pour ce texte. Nous alertons cependant sur le désinvestissement de l’État en matière d’école inclusive : les collectivités territoriales ne doivent pas compenser les défaillances de l’État.
Nous restons mobilisés pour demander des moyens humains et financiers à la hauteur de l’enjeu.