Le gouvernement a supprimé 1000 postes d’agents à l’Office National des Forêts depuis 2017. Les effectifs sont passés de 15000 en 1985 à 7770 en 2021. Et le contrat « État-ONF 2021 – 2025 » prévoit encore la suppression de 500 postes d’ici 2025.
Cette perte d’effectifs et d’expertise est dangereuse. Elle prive les collectivités d’un service de proximité et d’accompagnement dans l’exercice de leur mission d’intérêt général. La politique de gestion de la forêt doit s’inscrire dans une vision à long terme en y consacrant les moyens nécessaires.
Le dérèglement climatique affaiblie nos forêts qui sont de plus en plus confrontées aux attaques parasitaires, aux risques incendies, aux tempêtes et aux sécheresses. Cet été, plus de 62 000 hectares sont partis en fumée, notamment en Gironde. Chaque année, les feux sont de plus en plus précoces et de plus en plus intenses.
Fort de ce constat, les élus locaux demandent que les moyens de prévention et de lutte soient renforcés. Les agents de l’ONF sont en première ligne pour surveiller et protéger la forêt, aménager et équiper les espaces naturels, alerter des départs de feux et les combattre. L’ONF gère 25% de la forêt française, soit plus de 17 millions d’hectares, et assure 40% de l’approvisionnement de la filière bois.
Lors de l’examen du Projet de Loi de Finances 2023, afin de renforcer les moyens de l’ONF, j’ai déposé un amendement pour créer 200 postes d’agents supplémentaires.