Le 9 mai 2022, je suis allée visiter le Syndicat Interterritorial du Pays du Haut Entre-deux-Mers (SIPHEM) avec Michel Feyrit et Isabelle Deheaulme, président et directrice du SIPHEM.
Spécialisé dans la politique de l’habitat, ce syndicat combine les questions du logement, de l’énergie, des services à la population et des espaces publics.
Le SIPHEM joue un rôle de conseil, d’accompagnement, d’information et d’animation des projets.
Son objectif est double : améliorer le confort des habitats et favoriser la transition énergétique.
Ces objectifs sont chers aux écologistes qui luttent depuis longtemps pour la rénovation des logements afin de lutter contre les passoires thermiques.
Nous avons d’ailleurs évoqué le sujet dans nos propositions d’amendements « pour une vraie loi climat » (rénovation énergétique obligatoire avant la vente d’un bâtiment à partir de 2024, interdiction de la location des passoires thermiques à partir de 2025 et de la vente à partir de 2028…)
Le logement est au croisement des enjeux écologiques, sociaux et géopolitique.
En effet, la rénovation énergétique nous permet à la fois de lutter contre le réchauffement climatique, de limiter nos besoins en énergie et donc nos dépenses et notre dépendance aux pays producteurs d’énergies fossiles.
Ce dernier point est particulièrement important dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Nous devons absolument apprendre à vivre sans le gaz russe qui représente 17% de nos importations de gaz. Le Siphem a étudié cette question dès le début du conflit et a appelé dans un communiqué de presse à la mise en place de méthaniseurs dans le Réolais Sud Gironde. Cette technologie pourrait en effet permettre l’autonomie énergétique en gaz naturel sur la communauté de communes du Réolais.
2 méthaniseurs sont actuellement en construction sur le territoire (un à Aillas et un à Auros) mais une étude réalisée par le Siphem entre 2016 et 2018 révèle un potentiel de 6 à 8 méthaniseurs sur le territoire des 5 Communautés de communes du Pôle Territorial Sud Gironde.
L’urgence climatique et la situation internationale ne nous permettent pas de prendre des demi-mesures et de repousser encore les échéances.