La carte de l’éducation prioritaire est un outil essentiel pour garantir l’équité territoriale et lutter contre les inégalités scolaires.
Or, elle présente deux limites importantes :
Datant de 2015, elle ne reflète plus complétement la réalité sociale de nos territoires
Elle se base uniquement sur l’indice de positionnement social des zones de rattachement au collège
Plusieurs écoles sont ainsi exclues de cette carte alors qu’elles mériteraient d’être accompagnées. En Gironde, par exemple, les écoles d’Ambès ne sont pas en zone d’éducation prioritaire alors que les populations concernées sont en grande difficulté. Ces écoles sont sous-dotées en moyens avec des classes surchargées et aucun dédoublement. Pourtant des solutions existent, comme en prenant en compte l’indice de positionnement social à l’échelle de l’école.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que de nombreux postes sont supprimés dans nos écoles. Dans l’académie de Nouvelle-Aquitaine, 40 postes sont supprimés dans le 1er degré dont 17 en Gironde. Ces baisses de moyens se traduisent par la fermeture de classes dans des quartiers prioritaires ou des zones rurales fragiles.
Dans ces conditions, l’Éducation nationale n’est plus en mesure d’endiguer les inégalités sociales et territoriales.
Ainsi, j’ai interpellé la ministre pour lui demander de réviser la carte de l’éducation prioritaire et de mettre en place un moratoire sur les fermetures d’écoles dans les quartiers prioritaires ou les zones rurales fragiles. Sa réponse : je vais peut-être revoir la carte de l’éducation prioritaire mais pas tout de suite….